Retour à l'accueil Antibes-Juan-les-Pins.Vers un autre poème ...

Antibes, ma ville natale,
Est une bien jolie cité.
Ses remparts, ses musées, on ne peut tout citer ...
Son goudron, son béton, et voilà que je râle.
Ma ville s’agrandit. Ne peut-on tout avoir ?
Concilier avenir et souvenirs d’enfance ?
– Parkings payants, ports de plaisance,
Cacas de chiens sur les trottoirs !


Et voilà que je râle encore.
On bâtit pour loger des gens,
Mais comme ceux d’ici n’ont pas assez d’argent,
On en fait venir tant d’ailleurs qu’on le déplore.
Où mettre tout ce monde ? Eh ! il va bien falloir
Bétonner à nouveau, goudronner, tout détruire,
On appellera ça construire ;
Cacas de chiens sur des trottoirs !

Immeubles laids dans cours pas belles,
Chewing-gums collés, pavés-béton,
Gros cailloux et mégots en guise de gazon
Borne à pipi de chien pour cacher les poubelles.
Suis-je seul à râler ? Suis-je seul à le voir ?
Comme des cornichons dans un pot “Le Pratique”
Ils claquent leur porte hermétique.
Sous leurs pieds, l’odeur des trottoirs !

L’homme libre choisit sa cage :
Visitez nos appartements !
Spacieux pour des clapiers ; jolis, pas tellement ...
« On a soin des lapins, par ici » dit le sage.
Mais le fou vend sa terre. On fait d’autres tiroirs,
On arrache les fleurs, on détruit la nature,
On sabote l’horticulture
Et on a de jolis crottoirs !


RétroChrono 24, 25, 26 mars 1997. ChronoLogie

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Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.