belle au garage
Cachée derrière son comptoir,
je ne voyais que ses lunettes
qu’elle avait posées sur sa tête ;
je n’osais m’avancer pour voir…
J’apercevais des cheveux roux,
je devinai comme un sourire ;
je n’osais m’avancer pour dire :
« Vous permettez que je voie tout ? »
Alors je suis resté assis,
on attendait dans son garage,
je devinais son très jeune âge ;
mais rien de vraiment plus précis.
Ils avaient perdu notre auto
et nous avaient mis en attente,
quand soudain, splendide et troublante
elle est sortie de son ghetto.
Déjà je me l’imaginais
jeune et jolie à ma manière
mais là, aperçue tout entière
à évoluer sous mon nez…
J’en serais tombé amoureux
si je pouvais me le permettre…
mais à mon âge on peut, sans l’être,
voir la beauté qui rend heureux.
Noté à Antibes le 13 thermidor 232 (300724),
vécu la veille à Juan-les-Pins.
Confidentialité
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.