du Confinement
Pour limiter bien les abus,
était prévu dès le début
Un mot téléchargeable en ligne
que chacun s’imprime et se signe.
Un mot d’excuse, un petit mot,
un mot pour s’attaquer aux maux
Comme on se signait au collège
mais ça n’est plus un sacrilège.
On a affiné peu à peu :
ce qu’on doit pas, ce qu’on ne peut ;
Le Covid a franchi nos portes
il serait pas mal qu’on s’en sorte !
On en fait trop et pas assez,
il faut parer au plus pressé ;
Afin de protéger ses proches,
il ne faut pas qu’on s’en approche !
Éviter les rassemblements
nécessite un grand tremblement
De répression sécuritaire
chez les promeneurs solitaires.
Au vu de ce qu’on ne sait pas,
il faut limiter tous nos pas ;
Fermer bord de mer et écoles,
inventer d’anciens protocoles…
Depuis qu’on est tous confinés,
le mal n’est pas éliminé
Mais tant qu’on reste en nos demeures
l’espoir, lui aussi, y demeure !
Tant pis pour notre économie
sacrifiée à la pandémie ;
Le financement des promesses
on verra après, rien ne presse…
Nous parler de « l’après » pendant
alors qu’on est en plein dedans ;
Les contradictions politiques
seraient le fait des scientifiques !
On vit des temps exceptionnels :
tout est dit au conditionnel
Et ce qu’on ne sait pas encore
vient compléter ce qu’on ignore…
Noté au 33e jour de confinement, ce samedi 18 avril 2020,
dernier jour de germinal 228.
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.