grillage thoracique

Poumons coincés dans une cage
en grillage
J’ai sommeil tant j’ai mal dormi
à demi
Ma cage n’est pas thoracique
onirique
Elle a bousculé mon sommeil
sans pareil
Et voilà que je suis malade
comme en rade
À ne plus trop tenir debout
comme à bout
Dans le lit c’est la même affaire
il m’enferre
Je suis un peu tout en coton
en carton
Mes intestins jouent la trompette
et je pète
Si j’ai enfin LA maladie
je me dis
Que ce n’est rien qu’un méchant rhume
qui m’embrume
J’ai déjà eu tous ces symptômes
ou tout comme
Mal de partout sinus bouchés
me moucher
Je ne sais vraiment pas si j’ose
ça m’explose
Je préférerais m’en dormir
que souffrir
Mes poumons coincés en otage
dans leur cage
Me font bien voir que respirer
sans arrêt
N’est qu’un bref plaisir illusoire
provisoire
Et chacun en profite un peu
tant qu’il peut…

Ressenti noté dans le lit au matin du jeudi 25 novembre 2021 (5 FRIM 230).


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Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.