Hécatombe en Ehpad
Les vieux dans leurs mouroirs
Qu’on ne venait plus voir
Ont quitté cette terre
Seuls comme abandonnés
Par les leurs confinés
Ils sont morts solitaires.
L’abandon a fait plus
Je crois que le virus
Mais il vaut mieux le taire…
On n’aurait pas laissé
Survenir ces décès
Dans ces maisons austères :
On ne meurt qu’aussitôt
Transféré à l’hosto
Quand on est grabataire.
Hôpitaux confinés
Ou réquisitionnés
Nos anciens que l’on terre
Ont vu hâter leur sort
En ajoutant des morts
Au péril sanitaire.
40e jour de confinement ; samedi 25 avril 2020 (7 floréal 228)
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.