histoire de la fermière et du prélat
Il était une ou deux fois,
Peut-être un peu d’avantage,
Je ne sais plus trop ma foi,
Ma mémoire et mon grand âge
Me jouent des tours quelquefois…
Donc ce jour ou ces jours-là,
La fermière en allant traire
A croisé le vieux prélat,
Ou alors c’est le contraire,
Qui sortait de sa villa.
Qui croisa l’autre, on ne sait,
En tout cas chacun assure
Que tout a dû commencer
Dès l’instant qu’ils s’aperçurent ;
Mais que s’est-il donc passé ?
Le prélat a dit bonjour
À la fermière angélique
Qui salua à son tour
Le galant ecclésiastique
Qui par ailleurs était sourd.
Par ailleurs ou par ici,
La surdité peu importe !
Le sourire est un merci
Qui peut ouvrir bien des portes
Et combler les cœurs aussi…
C’est ainsi que tout comblés
Par ces bonjours salutaires
Ils s’en sont allés d’emblée
Vers ce qu’ils avaient à faire
Mais le cœur moins accablé.
Bien qu’il ne s’y passât rien
Mon histoire est une fable :
Un sourire au quotidien,
Un bonjour, c’est formidable ;
Ça répand pour tous du bien.
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Confidentialité
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.