
mektoub ? (مكتوب؟)
Un prophète avait prédit
qu’il mourrait parmi les flammes ;
afin d’éviter ce drame,
il fuyait les incendies.
Il vit la mort de très près
quand, le prenant de vitesse,
il s’échappa de justesse
d’un violent feu de forêt.
Il trouvait très mal venus
les gâteaux d’anniversaire,
les défilés militaires
près du soldat inconnu.
De son auto qui prit feu,
il fut extrait sans brûlure,
tout juste une égratignure ;
il s’en fallut d’un cheveu !
Plus tard, sa maison brûla
mais, dans son malheur, la chance
fit qu’il était en vacances
ailleurs, et pas du tout là.
Quand enfin vint le jour J
où il mourut d’un bon rhume,
il demanda qu’on allume
autour de lui deux bougies.
Nul n’échappe à son destin
écrit de A jusqu’à Z ;
mais il faut parfois qu’on l’aide,
quand il se montre incertain.
Noté du 4 au 9 mai MMXXV (15\20FLR233).
Confidentialité
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.