victoire et défaite
L’épée plantée dans le bide
le valeureux combattant
voit à son corps défendant
arriver sa mort stupide.
De la plaie une odeur monte
jusqu’à son nez grimaçant,
mêlée de merde et de sang ;
peu d’historiens le racontent.
Au cœur du champ de bataille,
blessés, moribonds geignants,
morts perdants et morts gagnants
sont figés dans leurs entrailles.
On parlera de défaite
pour l’un des camps seulement
et au pied des monuments,
dans l’autre on fera la fête.
15 vendémiaire 233 ; 061024 ; inspiré par « l’Iliade… l’assaut », à Antibéa.
Confidentialité
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.