À Antibes, au moins, on est parés. Moi, je dis rien, mais si ils avaient su un peu mieux déformer les trottoirs à Paris ! Jesuis Charlie ?Tout le mondeest Charlie, en communion totale ; rassemblements, chienlitpan-gouvernementale. Je ne sais pas pourquoi, moi qui crie sisouvent, là je suis resté coi aux cris sourds des vivants. Desmalheureux sont morts, pour rien, comme à la guerre, sanctifiéssans remords par ceux qu’ils n’aimaient guère. C’étaientde grands messieurs mais méritaient-ils qu’on leur ouvre aufond des cieux le paradis des cons ? La récupérationpour gommer l’insolence ; liberté d’expression minutéeau silence. La peur réconcilie et fait froid dans le dos ; sichacun est « Charlie », qui est Charlie Hebdo ? Unis,comme enlacés : religieux, beaufs, racistes, présidents dupassé et gens bien. Oui, j’insiste : tout est représenté,du plus pire au meilleur, c’est pourquoi je me tais ; je mesens mieux ailleurs. Notédans la nuit et au matin du lundi 23 nivôse 223 (120115). |